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le mot du curé

Dans le souffle de l’Esprit

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     L’Eglise est née au jour de la Pentecôte et garde de cet événement fondateur le dynamisme secret qui l’anime.

Ce jour-là, le cinquantième après Pâques, les Apôtres sont réunis avec Marie, la Mère de Jésus. Ils éprouvent alors bien des difficultés à mettre de l’ordre dans leurs pensées : ce Jésus qu’ils ont accompagné durant trois années, ils l’ont vu crucifié, puis il leur est apparu vivant et, depuis peu, ils l’ont vu s’élever pour retourner auprès de son Père.

Livrés à leurs seules forces humaines et à leur bonne volonté, ils ne savent comment assurer la mission que Jésus leur a confiée : « Allez, de toutes les nations, faites des disciples ». La tâche est immense... impossible !

        C’est au cœur de cette attente et de ce dépouillement que Dieu les rejoint. L’Esprit Saint, qui leur apparaît sous la forme de langues de feu, embrase alors leur cœur et les remplit d’une force nouvelle. Tout peut commencer !

         Ce petit groupe d’hommes timorés devient le germe d’une humanité renouvelée qui témoigne avec puissance que Jésus est le Vivant. Ils passent de la crainte à l’audace, du doute à la foi, de l’inquiétude à la confiance paisible.

Leur intelligence enténébrée s’ouvre à une compréhension lumineuse des paroles de Jésus. Ils comprennent qu’en lui, les promesses de Dieu sont accomplies. Tout commence !

Comme une barque, l’Eglise gonfle ses voiles au souffle de l’Esprit et s’engage résolument sur l’océan de l’histoire.

       L’Esprit Saint n’est-il pas le don de Dieu qui vivifie nos cœurs pour faire de nous des disciples du Christ ?

Sans lui, l’Eglise ne serait qu’une institution parmi d’autres et nos rites, des coutumes sans vie.

Sans l’Esprit Saint, nos sacrements n’auraient aucune efficacité et seraient bien incapables de nous communiquer la grâce de Dieu. 

Sans l’Esprit Saint, nos assemblées ne seraient pas des communautés vivantes qui s’abreuvent à la source du Salut.

Sans lui, la vie chrétienne perdrait toute sa substance et sa vitalité.

        Comme au jour de la Pentecôte, qu’il souffle sur notre paroisse et nous aide à relever le défi de la nouvelle évangélisation !

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    Père Patrick-Marie Févotte